Le nombre de décès dus aux coronavirus en France a fortement augmenté jeudi (près de 5 398 personnes) après l’inclusion dans les données quotidiennes des décès dans les maisons de retraite et alors même que ces données n’ont pas encore été collectées dans l’ensemble des 7 400 maisons de repos du pays.

La barre des 10 000 décès dans une semaine

A ce rythme, la barre des 10 000 décès devrait être atteinte autour du samedi 11 avril. Notre courbe des décès qui s’était éloignée légèrement de celle de l’Italie est pratiquement revenue en superposition de la courbe italienne le 2 avril (J+26 : 5398 décès en France pour 5476 en Italie).

Parler vrai ou pas ?

Alors que d’autres pays annoncent clairement la couleur (la Maison Blanche a annoncé que les États-Unis pourraient faire face à 100 000 à 240 000 décès dus à la pandémie de coronavirus), en France, on occulte les chiffres projectifs. Nos responsables politiques nous disent laconiquement que « la France doit s’attendre à des jours difficiles » comme si l’on cherchait à masquer la réalité des faits.

En quoi sommes-nous différents des italiens ?

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, à mesures de confinements égales, il n’est pas incongru de penser que le nombre de victimes de cette pandémie ne sera pas radicalement différent dans nos deux pays. L’ Italie va passer la barre des 14 000 décès demain et nous serons dans le même cas autour du 15 avril. Dès lors, les projections à fin juin sont de l’ordre de 25 000 décès en France. Faut-il le dire ou faut-il le taire?