Quand on parle de délinquants climatiques, on pense à une liste de pays dont la Chine et les États-Unis (ces deux pays représentent 43 % du total mondial des émissions de CO2 liées à l’énergie) mais il existe d’autres formes de délinquances climatiques moins perceptibles :

La gestion des décharges :

Les déchets organiques fermentent en silence dans les grandes décharges du monde, émettant du méthane, un gaz à effet de serre. Cela pèse lourd quand on sait qu’une tonne de méthane est 25 fois plus dommageable pour le climat qu’une tonne de dioxyde de carbone (CO2).

Les transports

Un porte-conteneurs qui se déplace consomme beaucoup d’énergie et pollue l’air sur chaque mille marin. On considère qu’au moins 50 000 navires de commerce naviguant dans les mers de notre planète. Les pétroliers, les vraquiers et les navires de croisière naviguent tous avec du pétrole lourd mais ne sont pas équipés de filtres à particules de suie ou de convertisseurs catalytiques, comme les voitures ! Le secteur des transports maritimes hésite encore aujourd’hui à installer cette technologie…

Les cultures intensives

Elles fournissent de la nourriture à des millions de personnes, c’est un fait. Mais elles émettent du méthane. Dans certains pays d’Asie du Sud-Est, la riziculture constitue par exemple une grande partie de l’empreinte carbone nationale. L’agriculture mondiale est responsable d’environ 25% des émissions de gaz à effet de serre.

Les élevages intensifs, les nouvelles technologies…

Bien d’autres facteurs impactent le dérèglement climatique. Surfer sur le web par exemple n’est pas anodin. Il faut quatre centrales électriques de taille moyenne pour gérer mensuellement les centres de traitement de données allemands dont les grands serveurs produisent beaucoup de chaleur (ils peuvent atteindre 28 °) et ont besoin d’être refroidis continuellement.

Les criminels climatiques doivent être traduits en justice

Le droit pénal international devrait-il être utilisé contre les délinquants climatiques en tous genres? Les dirigeants économiques et politiques ne peuvent plus ignorer les dommages environnementaux qui pèsent sur la survie de l’espèce humaine. Les États et les grandes entreprises doivent être tenus pour responsables de leurs actions.

Les sanctions pénales sont les outils les plus puissants dont nous disposons pour définir une conduite qui dépasse toutes les limites de tolérance. Je ne comprends pas pourquoi nous passons devant le juge un voleur de pomme mais nous fermons les yeux sur des comportements criminels qui détruisent notre planète.

Créer de nouvelles infractions pénales

Le droit pénal international devra inclure rapidement de nouvelles infractions pénales visant à punir les comportements irresponsables qui aggravent le changement climatique ou plus largement portent atteinte à l’espèce humaine.