De nouveaux modèles prévoient jusqu’à + 7°C en 2100 !
L’amélioration des outils de calcul a permis à des scientifiques français d’affiner et de produire de nouvelles simulations. Leur conclusion : le réchauffement climatique sera bien plus radical que ne le prédisent les modèles actuels et ce, quels que soient les efforts faits pour le contrer.
Les scientifiques français ont produit deux modèles climatiques différents, ensuite soumis à plusieurs scénarios socio-économiques.
Dans le pire des scénarios considérés, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7 °C en 2100. La température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend donc fortement des politiques climatiques qui seront mises en oeuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle…
Les conséquences pour les communautés humaines
- Une baisse de 40 % des réserves alimentaires situées dans les eaux tropicales peu profondes avec un impact évident sur la sécurité alimentaire mondiale.
- Suivant l’intensité du réchauffement global jusqu’en 2100, entre 20 % et 90 % des zones humides pourraient bien être perdues. La hausse du niveau des mers pourrait créer environ 300 millions de réfugiés climatiques dans le scénario le plus optimiste, la moitié d’ici 2050.
- De plus, une augmentation des catastrophes de type cyclones et inondations impactera les villes côtières mais aussi les petits états insulaires.
La fonte des glaces semble irréversible
Selon le GIEC, les glaciers de basse altitude du monde entier pourraient perdre jusqu’à 80 % de leur volume d’ici 2100 ! Le fait est que pas moins de deux milliards de personnes dépendent de ces glaciers pour leur approvisionnement en eau potable.
Le pergélisol, cette couche du sol gelée en permanence présente dans les hautes latitudes (il couvre presque un cinquième de la surface terrestre) pourrait presque totalement disparaître d’ici 2100 – au moins d’un tiers dans le plus optimiste des scénarios. Or, la fonte du pergélisol libérera encore plus de GES mais également des substances toxiques comme le mercure.