Les tendances climatiques récentes indiquent que nous nous dirigeons vers un «effondrement social à court terme en raison du chaos climatique»

Je sais, ce n’est pas drôle, mais c’est pourtant une perspective bien réelle…à court terme, c’est à dire dans moins de 10 ans. 

Alors, quelles sont les options pour lutter contre le réchauffement climatique ?

L’option n ° 1 : réduire considérablement et globalement les émissions polluantes – un effort qui, comme l’indiquent clairement les rapports successifs du GIEC, continue d’être très insuffisant. 

L’option n ° 2 : répondre par une panoplie de solutions techniques, comme rendre la planète plus réfléchissante avec une couverture d’aérosols de la haute atmosphère, ou construire des machines géantes pour aspirer le dioxyde de carbone de l’air. Ces notions ont été extrêmement coûteuses, très risquées, ou les deux et très souvent fantaisistes.

L’option n ° 3 : nous adapter. L’adaptation c’est avant tout rendre les systèmes et les infrastructures existants plus résilients (amélioration du réseau électrique, élargissement de la zone protégée contre les incendies autour des communautés vulnérables, ajustement des pratiques agricoles, révision des pratiques alimentaires…) 

Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Le réchauffement de l’Arctique a entraîné une perte considérable de glace de mer. L’étendue moyenne de celle-ci a diminué de 13,2% par décennie depuis 1980, de sorte que plus des deux tiers de la couverture de glace ont disparu. Compte tenu de la réduction de la réflexion des rayons du soleil sur la surface de la glace blanche, on prévoit qu’un Arctique sans glace précipitera encore le réchauffement planétaire. Peter Wadhams, l’un des scientifiques climatologues les plus éminents au monde, pense qu’un arctique sans glace se produira un été dans les 10 prochaines années et qu’il augmentera probablement de 50% le réchauffement provoqué par le CO 2 produit par l’activité humaine.

Les phénomènes observés, des températures et du niveau de la mer sont supérieurs à ce que prédisaient les modèles climatiques au cours des dernières décennies. Ils produisent et produiront des impacts incontrôlables sur l’habitat humain et l’agriculture, puis, dans une logique systémique, sur les systèmes sociaux, économiques et politiques.

Nous constatons déjà des effets sur les tempêtes, toujours plus violentes, la sécheresse et la fréquence et la force des inondations. Les changements climatiques ont réduit la croissance des rendements agricoles de 1 à 2% par décennie au cours du siècle dernier. …

De 2006 à 2016, l’océan Atlantique avait absorbé 50% de dioxyde de carbone en plus par rapport à la décennie précédente, accélérant considérablement l’acidification de l’océan, dégradant au passage la base du réseau trophique marin et réduisant ainsi la capacité des populations de poissons à se reproduire à travers le monde. 

Dans le même temps, les terres cultivables sont appauvries, tassées par les engins agricoles, érodées par la pluie, contaminées par les pesticides et les métaux lourds, rongées par l’urbanisation ..

En plus de ces menaces pour la nutrition humaine, nous assistons dans certaines régions à une augmentation exponentielle de la propagation des virus transmis par les moustiques et les tiques, à mesure que les températures leur deviennent plus favorables.

Reagissons !

Je prône la lutte citoyenne. Changeons nos habitudes pour limiter notre impact sur l’environnement, chauffons moins, mangeons moins et mieux (bio, local et de saison), achetons des produits locaux, limitons nos achats de produits électroniques, arrêtons de céder aux injonctions de la mode, réduisons notre consommation d’eau, déplaçons nous autrement…

Chaque geste compte. Si les entreprises et les Etats ont une grande part de responsabilité pour limiter les conséquences du changement climatique, nous avons tous, en tant que consommateur citoyen, notre part à prendre pour adopter un comportement plus responsable en matière d’impact sur l’environnement.